« Je veux qu’il sache que je pense à lui » : Message d’une rescapée de Chibok, qui réclame toujours son époux membre de Boko Haram
Amina Ali faisait partie des 276 jeunes lycéennes que la secte Boko haram avait kidnappées en avril 2014. C’est seulement en mai 2016, qu’elle a pu s’échapper du groupe terroriste, faisant d’elle la première rescapée de la secte. Elle s’était évadée avec son nourrisson de 4 mois pour être plus tard retrouvée dans la forêt de Sambisa.
Aujourd’hui son mari qui est soupçonné d’être un combattant de Boko Haram a été mis en examen.
Amina Ali a récemment accordé une interview à nos confrères de Reuters, dans laquelle, la jeune rescapée déclare que son mari nommé Mohammed Hayatu, lui manque. « Je veux qu’il sache que je pense toujours à lui. Ce n’est pas parce que nous sommes séparés que je ne pense pas à lui », explique Amina Ali. Plus loin, elle avoue vouloir retourner chez elle car, depuis qu’elle a été retrouvée, elle vit cachée avec son enfant dans une résidence à Abuja.
A-t-elle toujours envie de reprendre l’école ? Amina répond : « Je n’ai pas encore décidé si je retournerais à l’école ». Pour sa mère, sa fille aurait peur de l’école et voudrait se procurer une machine à coudre pour confectionner et vendre de vêtements.
Tout récemment la maman d’Amina avait même déclaré à la BBC, que l’époux de sa fille Mohammed Hayatu n’est pas un extrémiste mais un mécanicien. Elle affirme qu’il a rejoint le groupe islamique contre sa volonté car il a aussi été enlevé.
Quant à ses amies filles toujours détenues par Boko Haram, voici le message de la première rescapée: « Je pense beaucoup à elles, de la même manière que Dieu m’a sauvé, il va aussi les sauver. ».