Guinée Equatoriale: Des mercenaires étrangers accusés d’avoir voulu attaquer le chef de l’Etat
Selon un communiqué du ministère de la sécurité, un coup d’Etat aurait échoué en Guinée équatoriale. Dans ce texte publié à la radio ce mercredi 3 décembre, Nicolas Obama Nchama accuse un groupe de mercenaires étrangers d’avoir voulu renverser le pouvoir de Teodoro Obiang, à la veille de Noël.
En effet, le ministre de la Sécurité nationale affirme dans ce communiqué que des « mercenaires » ont été arrêtés en Guinée équatoriale et au Cameroun. Sans préciser leur nombre. Nicolas Obama Nchama assure qu’ils avaient été recrutés par des militants de certains partis de l’opposition radicale. Et ce à la fois en Guinée équatoriale qu’à l’étranger.
Il ajoute aussi que ces miliciens auraient bénéficié de la complicité de certaines « puissances étrangères ». Sans toutefois les citer, le ministre précise que ces hommes étaient de diverses nationalités. Les mercenaires comptaient dans leurs rangs des Équato-Guinéens, mais aussi des Tchadiens, des Soudanais et des Centrafricains. Ces hommes armés avaient réussi, « à s’introduire dans plusieurs communes », notamment à Malabo. Ils avaient donc pour but d’ « attaquer le chef de l’Etat, qui se trouvait alors au palais présidentiel de Kos Ete pour Noël ».
Une opération de sécurisation a été aussitôt lancée, avec le soutien du Cameroun. Celle-ci a ainsi conduit à l’arrestation de quelques mercenaires. Toutefois, ces démantèlements se poursuivent parce que selon le ministre, tous n’ont pas encore été arrêtés.
L’opposition qui se sent aussi accusée remet en cause toutes ces allégations. « Il y a des chances que cela soit l’occasion d’une purge politique. Parce que le président Obiang a déjà lui-même fait savoir que ce coup d’Etat manqué serait l’œuvre de mercenaires, associés avec un parti politique de l’intérieur et des partis politiques de l’exil.» Affirme Dr Wenceslao Mansogo Alo. Il est chargé des droits de l’homme au Convergence pour la démocratie sociale (CPDS). Le CPDS est un parti d’opposition à Malabo.