Maroc : Mohamed Vl limoge 3 ministres et d’autres fonctionnaires d’Etats
Trois ministres marocains ont été limogés hier mardi en raison du retard pris par le programme de développement » de la ville d’Al-Hoceïma, agitée ces derniers mois par un mouvement de contestation.
L’annonce a été faite par le cabinet royal dans un communiqué.
Ce rapport d’audit avait été commandé par le roi pour déterminer les raisons du retard dans le programme « Al-Hoceïma, phare de la Méditerranée » (2015-2019), doté d’une enveloppe de 600 millions d’euros.
Parvenu aux mains du roi, le rapport a démontré qu’il n’existait « ni malversations ni détournements », plutôt des « dysfonctionnements » et de retards injustifiés, selon le cabinet royal.
« Il a été constaté un grand retard dans le lancement des projets, pis encore la majorité de ces projets n’avait même pas été lancée, avec l’absence d’initiatives de la part de certains intervenants », selon le communiqué.
Les sanctions prises par le roi visent les ministres suivants…
Mohamed Hassad, ministre de l’Education, ministre de l’Intérieur, ainsi que les ministres de la Santé, Houcine El Ouardi et de l’Habitat, Nabil Benabdellah.
Par ailleurs Larbi Bencheikh, secrétaire d’État chargé de la formation professionnelle, à l’époque directeur de l’OFPPT, un organisme public, et Ali Fassi Fihri, patron de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), ont également été démis de leurs fonctions.
Le monarque marocain a demandé au chef du gouvernement, l’islamiste Saadeddine El Othmani, de lui soumettre des propositions de noms pour remplacer les responsables limogés.
En juin dernier, le roi Mohammed VI avait déjà tancé les ministres pour la « non exécution » dans les délais impartis de différents chantiers prévus à Al-Hoceima, épicentre d’un mouvement de contestation réclamant le développement de cette région du nord du Maroc.
Emeraude ASSAH