Maroc: Une marche de protestation organisée contre les violences faites aux femmes
« L’habit ne fait pas le viol », « Libérez l’espace public » ce sont les phrases qu’on pouvait entendre lors de la manifestation pour dénoncer l’agression sexuelle collective dont a été victime une jeune femme dans un bus. C’est un autre exemple des violences faites aux femmes au Maroc.
Les agresseurs ont été arrêtés
Ce sont près de 300 personnes qui manifestaient leur mécontentement suite à l’agression d’une jeune femme dans un bus à Casablanca. Cette affaire a défrayé une vague onde d’indignation à travers le pays. Au Maroc, le harcèlement des femmes dans l’espace public n’est pas reconnu comme un délit.
La victime, âgée de 24 ans était atteinte de troubles mentaux. Elle était présentée dans une vidéo de quelques secondes, malmenée par un groupe d’adolescents. Les réseaux sociaux ont alors été submergés et des actions ont été initiées pour identifier les agresseurs. Les six agresseurs, tous mineurs, ont été arrêtés.
« Il faut que ça cesse »
L’arrestation des agresseurs n’a pas changé grand-chose. Au contraire, indignées, les manifestants protestaient contre ces violences dont sont victimes les femmes marocaines. Pour Fatym Layachi, chroniqueuse et metteur en scène, ce drame dans le bus a été filmé mais nombreuses sont ces femmes qui sont victimes de violence mais dont les histoires passent inaperçues.
Depuis que ces images ont été diffusées, de nombreux médias locaux ont tiré la sonnette d’alarme sur le harcèlement des femmes dans la rue. Dénonçant ainsi une « crise des valeurs » dans une société tiraillée entre modernité et conservatisme, ces médias se veulent des acteurs de la lutte pour les droits des femmes.
Près de deux Marocaines sur trois sont victimes de violences
Au Maroc, les femmes n’ont pas l’obligation de porter le voile, ce qui parait être un signe de tolérance et de liberté. Cependant, les femmes sont fréquemment la cible d’insultes, de remarques désobligeantes et autres agressions sexistes dans les espaces publics. Les chiffres montrent que deux marocaines sur trois sont victimes de violences dont plusieurs cas dans les lieux publics.
La loi marocaine « condamne le harcèlement des femmes au travail, mais pas dans les espaces publics ».