Sous-marin disparu: L’Argentine met fin aux opérations de sauvetage
Ce jeudi la marine argentine a annoncé qu’elle mettait fin aux opérations de sauvetage pour retrouver le San Juan et ses 44 marins.
Depuis le 15 novembre, le sous-marin n’a plus donné signe de vie. La marine argentine a expliqué que le submersible a sombré à environ 450 kilomètres des côtes de Patagonie, quelques heures après avoir signalé une entrée d’eau, un début d’incendie à bord et une avarie sur le système de batteries, qui propulsent le bâtiment équipé de moteurs diesel.
Selon Enrique Balbi, le porte-parole de la marine, la phase de « recherche et de secours » était terminée et qu’elle était suivie à présent d’une phase de recherche du sous-marin, probablement à 900 mètres de fond. En effet, les recherches menées par une coalition de plusieurs pays n’avaient « pas permis de découvrir le moindre élément de naufrage dans les zones explorées. En plus, les recherches ont duré deux fois plus longtemps que le temps de survie des 44 marins à bord du San Juan.
Désespoir
Cette nouvelle vient ainsi abattre plusieurs proches des disparus. Pour un officier de la marine, l’espérance de vie est de zéro. Dévasté, il a déclaré : « Nous sommes au milieu d’une tragédie. L’ambiance au sein de la Marine est à la consternation absolue, angoisse et douleur. Nous avons perdu 44 camarades ». Certains des proches des disparus attendent encore un miracle et refusent de baisser les bras. Pour d’autres par contre, le dernier espoir de retrouver les leurs s’est envolé avec cette décision. Le père de Damián Tagliapietra, un marin de 27 ans disparu, s’est constitué partie civile avec huit familles dans le cadre de l’instruction de la juge fédérale Marta Yañez.
Une entrée d’eau de mer
Selon des sources, un incident semble être survenu lorsque de l’eau de mer est entrée dans le navire par le schnorkel. Ce tube permet aux sous-marins équipés de moteurs diesel, comme le San Juan, de renouveler l’oxygène à bord. A la surface, le sous-marin utilise sa motorisation pour recharger les batteries.
Le San Juan avait appareillé le dimanche 11 novembre d’Ushuaïa, à l’extrême sud du continent américain, pour regagner la base navale de Mar de Plata, son port d’attache. Il faisait partie de la flotte de l’armée argentine dont les équipements sont généralement obsolètes.