Marcel Amon Tanoh « trahit » Soro et Bédié: « Le Conseil National de Transition n’a aucun fondement légal »
Muet depuis le meeting de l’opposition le 10 octobre 2020, Marcel Amon Tanoh vient de sortir de son silence. Il estime que le Conseil National de Transition que dirige Bédié n’est pas légal. Une déclaration qui va faire du bruit.
» Je déplore la création du Conseil National de Transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions », a fait savoir Amon-Tanoh ce lundi 9 novembre, au moment où l’opposition a repris ses manifestations contre le 3e mandat de Ouattara.
Cette situation de crise est causée selon par « cette élection non consensuelle » qui « laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoisse et la crainte ». Pour sortir de la crise, Amon Tanoh a fait des propositions.
« Que la sagesse et la modération nous visitent, dans l’intérêt supérieur de notre chère Côte d’Ivoire », a-t-il plaidé. « Asseyons-nous et parlons-nous en Frères et Sœurs, avec AMOUR », a ajouté celui qui au stade Houphouët, le 10 octobre, se disait prêt à mourir pour sauver la Côte d’Ivoire de la » dictature » de Ouattara.
Assurément la déclaration de Amon Tanoh, devenu l’homme de toutes les attentions après son véhément discours contre Ouattara, est un coup de couteau planté dans le dos du Conseil National de Transition.
En effet, au moment où Ouattara et le CNT se disputent la légalité constitutionnelle, cette sortie n’est pas faite pour consolider la fragile homogénéité de l’opposition. Amon-Tanoh sent-il le vent tourné ? Où prépare-t-il le terrain à un retour au bercail? La suite de cette bataille politique éclairera davantage.