Mamadou Koulibaly aux opposants : »Chacun de vous sait ce qu’il faut faire pour désobéir. N’attendez pas de mots d’ordre précis »

Le Professeur Mamadou Koulibaly a expliqué le jeudi, 5 novembre, les raisons pour lesquels l’opposition a mis en place le Conseil National de Transition. Il s’agit selon lui de combler le vide institutionnel créé par Alassane Ouattara.

La crise post-électorale que vit la Côte d’Ivoire a un seul et unique responsable pour Mamadou Koulibaly: C’est Alassane Ouattara. En tout cas pour le candidat du parti Lider, il n’y a aucun doute là-dessus. C’est le substrat de son intervention hier dans sa rubrique  » Jeudi, c’est Koulibaly ».

Pour le candidat recalé à la présidentielle du 31 octobre 2020, c’est Alassane Ouattara qui est à l’origine de cette énième crise politique en Côte d’Ivoire.  » Voilà que nous sommes installés dans une crise post-électorale qui était prévisible depuis les premières modifications de la constitution en 2016 « , a déclaré d’abord Koulibaly.

En outre, il a expliqué cette crise « simplement parce que nous avons un président de la république qui a a violé son serment(…) il a menti aux populations ».

Cette situation, à en croire Koulibaly a créé un vide institutionnel en Côte d’Ivoire car « quand un président ment, viole la Constitution, il vous trahis « . A partir de ce moment-là, il a créé lui-même une situation de non-droit(…) Le problème est que comme il avait mis la Constitution en vacance, il y avait un vide. Et s’il y a un vide, il y a une sorte de nullité constitutionnelle ».

Nous nous sommes réunis et nous nous sommes dits, le monsieur a créé un vide institutionnel, la nature a horreur de ce vide et donc nous allons par nécessité, pour éviter que la Côte d’Ivoire ne sombre dans un non-droit permanent, nous allons créer un Conseil National de Transition « , s’est encore justifié Koulibaly.

Au « peuple de Côte d’Ivoire », a dit Mamadou Koulibaly « chacun de vous sait ce qu’il faut faire pour désobéir. N’attendez pas de mots d’ordre précis. Comme vous attendez des mots d’ordre précis, le président sortant a décidé de décapiter les têtes de ceux qui donnent les mots d’ordre « .