Les terroristes qui ont attaqué la base militaire de Kati au Mali sont sortis de leur tanière pour revendiquer leur acte criminel. Alors qu’on s’attendait à des explications sur les motivations de leur acte, ces criminels endimanchés sortent la vieille rengaine de la présence supposée du groupe Wagner au Mali. Un laïus qui n’est pas sans rappeler les admonestations de la France sur cette organisation.
L’attaque terroriste de Kati a été perpétrée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Ce groupe a revendiqué hier samedi 23 juillet l’attaque commise contre le camp de la ville-garnison de Kati. Reconnaissant avoir ciblé le domicile d’Assimi Goïta et celui de son ministre de la Défense Sadio Camara, les terroristes donnent une justification curieuse de leur acte.
« Si votre droit est d’acheter des mercenaires [référence probable à Wagner], notre droit est de vous cibler », avancent les terroristes dans leur communiqué. La double explosion de véhicules piégés avec des kamikazes à leur bord, puis l’attaque de cibles particulières, comme indiquées par le gouvernement malien, serait consécutif à la présence du groupe Wagner.
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L’explication des terroristes rejoint les récriminations de la France sur ce groupe paramilitaire qui semblent donner le tournis à la présence militaire européenne et américaine dans le Sahel. Avant l’attaque, l’ambassadeur de France au Burkina et le Commandant de la Force avait volé dans les ailes de Wagner, présentant ce groupe comme une organisation sans foi ni loi qui se payerait sur les mines d’or du Mali.