L’armée malienne est désormais maitre de la ville de Tombouctou. Les soldats français qui s’y étaient installés en 2013 ont fermé leur base opérationnelle pour une autre destination.
Les soldats de l’opération Barkhane ont officiellement rétrocédé le 14 décembre 2021 la dernière des trois bases qu’ils occupaient dans le Nord du Mali. Les militaires maliens sont du coup les maitres de la ville. Ils vont y assurer la sécurité avec les Casques Bleus de la Minusma. Ainsi, après Kidal et Tessalit, le drapeau français est descendu dans l’une des grandes villes du Nord du Mali.
« On a formé les forces armées maliennes à la protection de l’emprise et au guidage aérien avant qu’ils nous relèvent », explique le capitaine Florian, commandant de l’unité chargée du désengagement de Tombouctou à un média français. Si les Maliens goûtent peu à peu au retour de leur emprise sur leur pays, les Français eux parlent d’un désengagement planifié.
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Les effectifs français ont nettement décru au fil des mois depuis l’annonce de Macron de se désengager progressivement. « Nous étions environ 5 000 militaires au Sahel à l’été 2021, nous serons environ 3 000 à l’été 2022 », rapporte à l’AFP le général Laurent Michon, commandant de l’opération Barkhane. Il précise que de nouvelles réductions auront lieu d’ici à 2023.
La France ne quitte définitivement pas pour autant le Mali. Elle reste en redéployant ses militaires dans la région dite des « Trois frontières » (Mali, Niger, Burkina), une des principales zones d’influence des jihadistes au Sahel. Désormais, les militaires misent sur le partenariat avec les armées locales, pour qu’elles assurent seules la sécurité de la zone.