La Cour Pénale Internationale a ouvert mardi, le procès contre le djihadiste Al Hassan Ag Abdoul Aziz, dit « Al Hassan ». Le Malien est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le procès va débuter avec les déclarations d’ouverture de l’accusation tandis que la défense et les représentants légaux des victimes prononceront leurs déclarations à une date ultérieure, une fois que les preuves auront été présentées aux juges, a indiqué la CPI lors du début du procès hier mardi.
Le djihadiste malien, est poursuivi par la juridiction internationale pour des présumés crimes commis entre 2012 et 2013 à Tombouctou, au Mali. L’homme a dirigé la police islamique à Tombouctou, il y a huit ans lorsque la ville était sous le contrôle des groupes militants – Ansar Eddine et Al-Qaïda au Maghreb islamique.
A 43 ans, Al Hassan Ag Abdoul Aziz, est la deuxième personne jugée par la CPI pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés au Mali.
Alors qu’il était le chef de la police islamique à Tombouctou, l’homme aurait commis des actes de viol, d’esclavage sexuel et de torture. Pendant son règne dans cette ville, Al Hassan Ag Abdoul Aziz aurait forcé des jeunes filles et des femmes à épouser des militants djihadistes qui semaient la terreur à Tombouctou.
De plus des monuments de historiques et de bâtiments dédiés à l’islam auraient été détruits sur l’ordre de l’ancien patron de la police islamique.
Al Hassan Ag Abdoul Aziz a été livré à la CPI par les forces de l’ordre maliennes en 2018. Il devient le deuxième homme à être jugé par la CPI après Ahmad al-Faqi al-Mahdi, qui avait ordonné la destruction de certains monuments islamiques historiques du Mali.