La Cour constitutionnelle du Mali a validé hier la victoire du président Ibrahim Boubacar Keita âgé de 73 ans. Son adversaire, l’ancien ministre Soumaila Cissé, la décrit comme entachée de fraude.
Soumaila Cissé avait déposé une requête auprès de la Cour constitutionnelle contestant les résultats du vote. Il affirmait avoir remporté l’élection avec 51,75% des suffrages. Le tribunal a rejeté sa requête soulignant qu’elle était irrecevable ou non étayée par des preuves.
Le chef de campagne de Cissé, Tiebile Drame, a toutefois déclaré à l’AFP que « la Cour constitutionnelle a rendu une décision confirmant le caractère frauduleux et manipulateur des résultats. »
« Il n’y a plus d’élections transparentes et crédibles au Mali », a-t-il ajouté.
Le 12 août dernier, Ibrahim Boubacar Kéita a remporté le second tour de la présidentielle avec 67,17% des suffrages. Il entamera son deuxième mandat de cinq ans le 4 septembre.
« Je servirai le Mali selon les principes républicains », a déclaré Kéita dans son message après la confirmation de sa victoire.
La réélection de Kéita fait suite à des critiques acerbes à propos des échecs dans la lutte contre les attaques djihadistes et les tensions ethniques qui ont secoué l’État.
Son principal défi pour son nouveau mandat sera de renforcer l’accord de paix de 2015 entre le gouvernement, les groupes alliés au gouvernement et les anciens rebelles Touaregs.
Dans son message de félicitation adressé au nouveau président, l’Union européenne a souligné la nécessité d’une mise en œuvre rapide de l’accord de paix pour relever les défis sécuritaires et améliorer les conditions de vie de la population.
« Ces défis nécessitent plus que jamais un dialogue inclusif et constructif entre toutes les forces politiques et sociales au Mali », a déclaré un porte-parole de l’UE dans un communiqué.
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