Les terroristes ont tué 54 soldats dans l’une des attaques les plus meurtrières contre un avant-poste militaire au Mali. L’attaque a eu lieu vendredi 1er novembre à Indelimane, dans la région de Menaka, au nord-est du pays. L’EI a revendiqué samedi l’attentat.
Un précédent bilan donné vendredi soir par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangara, sur Twitter, faisait état de 54 soldats et d’un civil tués. L’attaque a visé un camp militaire à Indelimane, dans la localité d’Ansongo, dans le secteur de Ménaka (nord-est).
Un civil a également été tué à l’avant-poste près de la frontière avec le Niger, a déclaré le ministre de la Communication du pays, Yaya Sangare, sur Twitter. «La situation est sous contrôle. Les recherches et l’identification des corps se poursuivent », a-t-il ajouté après avoir fait le point sur le nombre de morts.
Il a précisé que 10 survivants avaient été retrouvés à l’avant-poste, qui avaient subi des dommages « importants ».
Le gouvernement malien avait précédemment condamné « l’attaque terroriste », affirmant qu’il avait fait de nombreux morts ou blessés.
“Des renforts ont été envoyés pour sécuriser la zone et traquer les assaillants », ajoute le communiqué.
Cela intervient un mois après que deux assauts djihadistes ont tué 40 soldats près de la frontière avec le Burkina Faso, mais plusieurs sources ont indiqué que le bilan des morts avait été réduit. L’assaut meurtrier a déclenché des manifestations devant un camp militaire dans la capitale du pays, Bamako.
Samedi soir, le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué dans un communiqué l’attaque meurtrière. «Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne apostate dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka», indique l’EI dans un communiqué signé «Province Afrique de l’Ouest», publié sur ses chaînes Telegram et qui rapporte «des affrontements avec différents types d’armes».
L’armée malienne est aux prises avec une révolte djihadiste qui s’est étendue du nord aride à son centre, une région métissée et volatile. Les récents assauts sont également une humiliation pour la soi-disant force du G5 Sahel, une initiative très critiquée dans le cadre de laquelle cinq pays ont créé une force anti-terroriste commune de 5 000 hommes et pour la France, qui s’est engagée à consolider la région fragile.