Dans un communiqué lu dans la nuit du 31 juillet 2022 à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le Mali a dénoncé des propos tenus par Emmanuel Macron sur la situation socio-politique dans le pays. Selon le gouvernement malien, le président français tente de créer les germes d’un conflit ethnique.
Le président Assimi Goïta a répondu aux propos de Macron sur le Mali. Dans un langage dénué des oripeaux diplomatiques, il a sévèrement tancé Macron et la France. Le Mali estime que Macron accuse sans aucune preuve son gouvernement de travailler avec une entreprise de mercenaires, la société russe Wagner notamment.
Ce sont ces allégations a dit le Colonel Abdoulaye Maïga qui ont occasionné le départ de l’ambassadeur de France et la fermeture de la Radio RFI et la télévision France 24. En effet, le Mali estime que ces chaînes étaient les porte-voix d’une entreprise de déstabilisation fomentée par la France de Macron. Pour ce faire, le Mali dit avoir pris la bonne décision en rompant les accords de défense avec la France.
Assimi Goïta et ses hommes sont ulcérés par les propos de Macron qui a fait croire qu’au Mali, il y aurait des violences ciblées sur les Peuhls. A ce sujet, le gouvernement condamne avec fermeté cette tentative insidieuse d’opposer les communautés maliennes dans un conflit ethnique. Ces agissements de la France de Macron ont rappelé au Maliens le rôle sulfureux de l’Hexagone dans le génocide rwandais en 1994.
Assimi Goïta demande à la France de se remémorer son rôle négatif et sa responsabilité dans le génocide des Tutsi en 1994, assène le communiqué du gouvernement malien. En visite en Guinée-Bissau, Macron avait fait des déclarations incendiaires contre le pouvoir malien. Il avait insinué que le Mali était au bord d’un conflit fratricide.