C’est la douche froide pour la France et sa principale compagnie aérienne. Elle qui avait annoncé la reprise de ses vols sur Bamako se voit contrainte de ravaler son vomi. Le Mali ne lui a pas encore donné son accord et son annonce n’avait pas à être faite. Renvoyée à ses chères études, que va décider la compagnie française ?
Air France a indiqué à l’AFP que la reprise était «reportée jusqu’à nouvel ordre» à la suite de «demandes complémentaires des autorités maliennes». Pourtant, il y a 48 h, la compagnie française qui avait suspendu de façon unilatérale sa desserte de Bamako, annonçai péremptoire son retour. Un retour sans gloire vu le tintamarre fait pour quitter soudainement le Mali il y a deux mois.
Le ministère malien des Transports a dit dans un communiqué que la demande de reprise était en cours d’examen par les autorités aéronautiques nationales et que «les vols d’Air France demeurent suspendus pendant cette procédure d’examen». «La décision a été annulée car l’accord a été donné sans consultation de la hiérarchie», a dit un haut responsable malien. A ce niveau, il faut bien se demander ce qu’il s’est passé pour qu’Air France fasse cette annonce. Qui a donné cette autorisation et pourquoi avoir devancer les autorités maliennes ?
Le directeur de l’aviation civile au Mali a été limogé, d’ailleurs, apprend-t-on de sources maliennes. «Il n’y aura pas de vol Air France vendredi. Cela doit se faire de manière responsable et coordonnée, le tout dans le respect de notre souveraineté», a dit un second responsable. Un acteur du transport aérien a confirmé que «l’autorisation a été annulée», sans plus de détails. «Il est clair que les vols ne reprendront pas vendredi», a-t-il dit. La France a tenté de créer une scission dans l’union des pays signataires de la Charte du Liptako-Gourma. En ostracisant le Niger et le Burkina…