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Mali/ A Bamako, un commissaire emprisonné puis libéré sous la pression des policiers

Le gouvernement malien a dénoncé, samedi 04 septembre, dans la soirée, une manifestation de policiers en armes. Les membres des forces de l’ordre ont fait libérer « au forcing » le chef des Forces spéciales antiterroristes, incarcéré pour son rôle présumé dans la répression sanglante de la contestation de 2020.

Le pouvoir intérimaire malien a dénoncé, samedi 4 septembre, dans la soirée, une manifestation de policiers en armes ayant eu lieu la veille. Un mouvement de protestation qui a abouti à la libération d’un responsable de la police écroué pour son rôle présumé dans la répression sanglante de la contestation de l’été 2020.

Des hommes en uniformes et armés sont descendus dans la rue pour manifester. Ce qui est un acte « condamnable », commentait un communiqué lu à la télévision publique. « Le gouvernement demande à tout le monde de se rassurer », a poursuivi le communiqué, assurant que la lutte contre l’impunité continuait.

Plus tôt dans la journée, sous pression de ses collègues, le chef des Forces spéciales antiterroristes, le commissaire divisionnaire Oumar Samaké, a été remis en liberté. Il était devenu vendredi la première personnalité placée en détention dans le cadre de l’enquête sur la répression, en juillet 2020, du mouvement de contestation sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, renversé depuis par les militaires.

Mais Oumar Samaké n’a passé que quelques heures en détention à Bamako et a recouvré la liberté dans des conditions peu claires, après qu’un certain nombre de policiers ont marché sur sa prison.

Un surveillant de prison, Yacouba Touré, a indiqué, vendredi, à l’AFP que des policiers étaient « venus en grand nombre bien armés » à la maison d’arrêt centrale de Bamako. « Nous n’avons pas fait la résistance, ils sont partis avec Ousmane Samaké sans incident ».

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