Mali-49 soldats arrêtes/ « L’ONU n’a jamais été informée… »: nouvelles révélations sur l’affaire
Dans une note verbale adressée aux autorités maliennes, l’ONU revient sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali. A en croire Franklin Nyamsi, Conseiller Spécial de Guillaume Soro, il s’agit d’un véritable camouflet pour Alassane Ouattara qui demandait à l’ONU d’apporter des clarifications à cette affaire.
Franklin Nyamsi, très heureux d’avoir en exclusivité la note verbale adressé le 22 juillet par l’ONU au Mali, a donné les grandes lignes de cette missive. Elle rejoint en parti ce qu’avait déjà affirmé Farhan Haq, le porte-parole de l’ONU, cité par Radio France Internationale. En somme, l’ONU désavoue une nouvelle fois les autorités ivoiriennes, Alassane Ouattara en tête. Nyamsi met d’ailleurs au défi l’ONU de rendre publique cette note.
Selon M. Nyamsi, la note de l’ONU est claire sur 4 points. Le premier est que les » 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 Bamako ne sont pas des effectifs de la NSE ( National Support Elements) placés sous l’égide de l’ONU à travers sa mission malienne MINUSMA), révèle Franklin Nyamsi, citant la note onusienne.
Ensuite, Nyamsi révèle qu’en son point 2, la note de l’ONU aux autorités maliennes fait remarquer que « l’ONU n’a jamais été informée de la présence et du nombre des éléments ivoiriens » qui faisaient des rotations à l’aéroport de Bamako. Il s’en suit donc que »la liste des éléments NSE déclarés à la MINUSMA ne contient nullement des éléments de la république de Côte d’Ivoire », ajoute Franklin Nyamsi.
Enfin, le quatrième point de la note stipule que » l’ONU via la Minusma, indique ne pas avoir connaissance d’un contrat entre le contingent allemand et des pays tiers pour assurer la sécurité de leurs éléments NSE », indique Franklin Nyamsi. Qui en tire une conséquence logique, selon lui: les 49 soldats ivoiriens sont donc des mercenaires. « Ils doivent être jugés et condamnés », préconise le Conseiller de Guillaume Soro.
«Une requête de la Côte d’Ivoire, pour déployer des éléments nationaux de soutien, a été approuvée en 2019. Cependant, aucune troupe n’a été déployée sous cette convention, depuis ce moment-là. Nous encourageons vivement les deux pays à travailler ensemble pour résoudre la situation et permettre la libération des troupes détenues», avait répondu Farhan Haq, porte-parole de l’ONU.