Côte d’Ivoire: malgré une mise en garde de la garde républicaine, des tirs se font entendre à Bouaké et Abidjan
Ce lundi matin, des tirs ont résonné à Bouaké, épicentre des mutineries qui frappent la Côte d’Ivoire depuis quelques jours. A Abidjan, précisément dans le camp d’Akouédo, des tirs ont également été entendus, malgré une mise en garde de l’État-major, dimanche.
Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 mai, des tirs ont éclaté à Bouaké et Abidjan, toute la nuit et se sont poursuivis ce lundi matin. A Abidjan, ces tirs provenaient du camp d’Akouédo, le plus grand du pays. A Bouaké, les mutineries se passent dans les rues où les soldats tirent en l’air. Pourtant, dimanche 14 mai, l’état-major a adressé une mise en garde aux mutins.
Le Général Sékou Touré, dans un communiqué, condamnait ces « actes contraires à l’étique militaire ». « Ces actes d’une extrême gravité sont contraires à la mission de protection assignée aux forces armées. En conséquence une opération militaire est en cours pour rétablir l’ordre » a-t-il fait savoir.
Ce même dimanche, une délégation de l’Etat-major a rencontré les représentants des mutins. Il s’agit des anciens commandants de zones Issiaka Ouattara, Chérif Ousmane et koné Zakaria. Cette rencontre pouvait être perçue comme la dernière négociation pour convaincre les mutins de regagner leurs casernes.
Un mort, des blessés par balles
Pour protester contre cette mutinerie, un rassemblement de citoyen avait eu lieu autour du rond-point de la préfecture de police de Bouaké, ce que les militaires ont empêché. Selon l’AFP, vingt personnes ont été blessés dans ces violences dont six par balles. Plus tard, l’un des blessés est décédé.
À Korhogo, dans le nord du pays, les tirs en l’air des mutins ont également fait deux blessés, samedi 13 mai, dont un grave.