Malgré l’annonce du renforcement des sanctions américaines contre l’Iran, Total revient dans le pays
Ce lundi 03 juillet, le groupe petrolier français Total, a signé un accord de 4,8 milliards de dollars avec l’Iran, alors que l’administration de Donald Trump et le congrès américain veulent renforcer les sanctions contre Téhéran.
En novembre 2016, un accord préalable pour le développement d’un important champ gazier devait être finalisé en début 2017, mais le PDG de Total avait indiqué en février, attendre la décision des Etats-Unis pour continuer. Malgré l’hostilité de Washington, Total a décidé de revenir en Iran.
Depuis l’accord nucléaire signé en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, Total est le premier groupe pétrolier à revenir en Iran. Cet accord avaient permis la levée partielle des sanctions internationales contre l’Iran en janvier 2016, ouvrant ainsi la porte aux investisseurs pour une relance de l’économie.
Cet accord signé entre Total et Téhéran vient juste après la tournée du ministre Iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif en Europe. Ce dernier a été reçu vendredi dernier par Emmanuel Macron, à qui, il a remis un message du président Rohani.
Alors que Téhéran cherche à renforcer ses relations avec l’Europe, face à une administration américaine hostile, la Maison Blanche, a, quant à elle, annoncé un réexamen de la politique américaine en ce qui concerne l’accord nucléaire, qui sera annoncé dans les prochaines semaines.
Pour l’heure, la probabilité d’un renforcement des sanctions a ralenti certaines sociétés internationales comme la compagnie britannique BP. D’autres sociétés comme Shell ou Gazprom ont seulement conclu des accords préliminaires.
Depuis la levée des sanctions, Total est la troisième grande entreprise française à revenir en Iran, après les groupes automobiles PSA et Renault. La France se place en bonne position sur le marché iranien.