Malawi: l’ancienne présidente, Joyce Banda sous le coup d’un mandat d’arrêt
Joyce Banda, ancienne présidente du Malawi est accusée par les autorités malawites d’être impliquée dans un scandale de corruption. Appelée le « Cashgate », cette affaire remonte à l’année 2013. En effet, des millions de dollars ont mystérieusement disparu des caisses de l’Etat. Cette affaire avait d’ailleurs précipité la chute de l’ancienne présidente.
Selon la police du pays, les services fiscaux auraient pu réunir des preuves assez crédibles pour incriminer Joyce Banda. Ces preuves seraient celles qui ont justifié l’émission du mandat d’arrêt de la part des autorités. C’est ce qui ressort du communiqué fait par la police nationale. Les chefs d’accusation retenus contre Madame Banda sont : « abus de pouvoir et de blanchiment d’argent ».
Les fonds disparus dans le scandale du Cashgate
Dans cette affaire, dite du Cashgate, ce sont plus de 30 millions de dollars qui avaient disparu des caisses de l’Etat du Malawi. Ainsi, ce sont des dizaines de fonctionnaires, hommes d’affaires et dirigeants politiques à travers le pays qui se sont vus éclaboussés par ce vaste scandale. A la suite de ce scandale, bon nombre de bailleurs de fonds avaient suspendu leur aide au pays. Une décision qui s’est révélée lourde de conséquences puisque le budget du Malawi dépend à 40% de l’aide étrangère.
Un retour au pays prévu pour la prochaine élection
Il est à noter que Joyce Banda, qui vivait aux Etats-Unis depuis sa défaite électorale, il y a trois ans, envisageait de revenir au pays. C’est ce qu’on pouvait percevoir des conciliabules de ses partisans. Et ce à un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, prévue pour l’année 2019. Il était même question pour madame Banda de briguer un nouveau mandat à la tête du Malawi.
Plusieurs se posent des questions sur le fait que cette enquête puisse être un moyen d’écarter l’ancienne présidente de la prochaine élection.