Madagascar : Les lémuriens en danger selon les défenseurs de l’environnement
Après les koalas qui sont en voie de disparition en Australie, c’est au tour des lémuriens (animale proche des singes vivant dans les arbres, en région tropicale) à être en danger dans le pays du président Rajoelina.
En effet, selon nos confrères de la Radio France Internationale (RFI), le Madagascar compte désormais moins de 10% de forêts originelles, ce qui met les lémuriens en danger d’extinction.
Le président Rajoelina a lancé une campagne de reboisement pour inverser la tendance. Pour les défenseurs de l’environnement, cette initiative doit être couplée à d’autres décisions.
Depuis des décennies, le professeur Jonah Ratsimbazafy, président du Gerp, le Groupe d’étude et de recherche sur les primates de Madagascar, se bat pour la survie des quelques 112 espèces endémiques de lémuriens qui peuplent l’île.
Les lémuriens sont des jardiniers bénévoles de la forêt, rappelle Jonah Ratsimbazafy. En ingérant des graines, les petits primates contribuent via leurs excréments à la dispersion des graines et à leur germination, augmentant ainsi la capacité des arbres à se régénérer.
Une déclaration rédigée en août dernier lors de la 56e réunion annuelle de l’Association pour la biologie et la conservation tropicale, dans laquelle la communauté scientifique internationale demande aux décideurs du pays de prendre cinq engagements : lutter contre la criminalité environnementale, investir dans les aires protégées de Madagascar, limiter les impacts sur la biodiversité des projets d’infrastructure, renforcer les droits sur les ressources naturelles des populations locales et gérer la crise croissante du bois de chauffe sur l’île.