Quelque 1 300 hectares de végétation ont été consumés par les flammes depuis le début de l’année dans cette aire protégée et très touristique, dont 250 hectares de forêt. En cause : la carbonisation non contrôlée du bois et la culture sur brûlis, a-t-on appris auprès de la Radio France Internationale.
« Le départ de feu était dans un petit sentier aux alentours, mais il s’est étendu à l’intérieur. Je pense qu’il y a deux hectares brûlés », a expliqué Mamy Rakotoarijaona, le directeur général de Madagascar National Park, chargé de la gestion des réserves et des parcs de la Grande Île.
Monsieur Rakotoarijaona a passé deux heures à éteindre avec les communautés locales des flammes qui se sont propagées dans le parc d’Ankarafantsika le lundi 30 septembre 2019.
Des feux de ce genre, le parc en connaît régulièrement depuis le mois de juillet. « Il y a un pic entre octobre et novembre », a-t-il souligné, rappelant que « les gens défrichent et brûlent juste avant la saison des pluies pour pouvoir pratiquer leurs cultures sur brûlis. Ce n’est pas le noyau dur du parc qui est touché par les flammes, mais la zone tampon. »
« Nous faisons de la sensibilisation auprès des populations, mais cela ne semble pas très efficace », a indiqué Ihando Andrianjafy, le directeur régional de l’environnement, disant qu’ils essaient d’intimider les populations « en leur expliquant que ces feux sont passibles d’une peine d’emprisonnement. »
Les patrouilles de gendarmes dans la zone ont été renforcées et 16 personnes à l’origine de plusieurs feux ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt depuis le mois de mai.
Photo: RFI