Suite au revirement du président Yahya Jammeh, le président sénégalais a exprimé son mécontentement. Dans un communiqué de la présidence sénégalaise, Macky Sall et son gouvernement considèrent comme « nulle et de nul effet cette déclaration qui constitue une grave atteinte aux principes élémentaires de la démocratie, le revirement de Yahya Jammeh remettant en cause sa parole sur sa défaite à la présidentielle du 1er décembre 2016 »
Le pouvoir sénégalais exige du président gambien, « le respect sans condition du choix démocratique librement exprimé par le peuple gambien, qu’il organise la transmission pacifique du pouvoir et qu’il assure la sécurité et l’intégrité physique du président nouvellement élu ».
« Le gouvernement de la République du Sénégal a appris avec surprise la Déclaration, ce vendredi 9 décembre, de M. Yahya Jammeh, Président sortant de la République Islamique de Gambie, remettant en cause les résultats des élections présidentielles gambiennes du 1er décembre 2016, qui avaient consacré comme vainqueur le candidat Adama Barrow », pouvait-on lire dans le communiqué de la présidence de la République.
« Le Sénégal rejette et condamne fermement cette déclaration qui remet en cause celle par laquelle le Président sortant avait lui-même reconnu sa défaite après la publication des résultats du scrutin par la commission électorale indépendante », poursuit le communiqué précisant que le Sénégal considère comme « nulle et de nul effet cette déclaration qui constitue une grave atteinte aux principes élémentaires de la démocratie ».
Par ailleurs, Dakar « met solennellement en garde contre toute atteinte à la sécurité des ressortissants sénégalais vivant en Gambie » et « engage instamment la Cédéao (Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, NDLR), l’Union africaine et les Nations unies à œuvrer ensemble et prendre toutes les mesures qu’imposent la sauvegarde des résultats du scrutin présidentiel en Gambie et le respect de la souveraineté du peuple gambien ».
Yao Junior L