Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et ses partenaires ont lancé jeudi dernier, un appel de 313 millions de dollars pour couvrir les besoins fondamentaux et la protection d’environ 940 000 personnes déplacées en Libye.
L’agence de secours des Nations Unies a déclaré que des millions de personnes à travers la Libye souffraient des retombées d’une crise politique prolongée, des flambées de violence et des déplacements.
Maria Ribeiro, coordinatrice humanitaire pour la Libye, a déclaré: «Les difficultés rencontrées par les Libyens pour subvenir à leurs besoins fondamentaux sont réelles et nous devons tous être conscients du coût humain de l’inaction. Dans mes interactions avec les hommes, les femmes et les enfants libyens, je vois des gens qui veulent se sentir en sécurité, faire respecter leurs droits et savoir qu’ils n’ont pas à vivre au jour le jour ».
La crise actuelle en Libye, conséquence d’une élection contestée en 2014 après le renversement du dirigeant de longue date Muhammar Kadhafi en 2011, était le résultat des hostilités entre factions rivales, de l’instabilité politique et d’un manque de gouvernance efficace.
Ceux-ci ont entraîné une nouvelle dégradation des systèmes opérationnels dans le pays, a indiqué l’aile humanitaire de l’ONU. Le plan d’intervention humanitaire de 2018, le troisième appel coordonné en Libye, est lancé au nom de la communauté humanitaire en partenariat avec les autorités libyennes.
Il aiderait à mettre en œuvre 71 projets de 22 organisations, y compris des agences des Nations Unies, ainsi que des organisations non gouvernementales nationales et internationales. Les projets visent à aider à l’amélioration des conditions de vie, en assurant des protections civiles, conformément au droit international.
Il s’agit d’assurer l’accès aux services de base pour les déplacés internes, les rapatriés et les Libyens non déplacés les plus vulnérables, y compris les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile. Les fonds contribueraient également à renforcer les capacités des familles à faire face aux pressions continues de l’instabilité, de la fragmentation et du déclin économique.