Le conseil des Ministres de l’Union Africaine s’est réuni depuis un moment à Addis-Abeba pour des discussions préparatoires au sommet des chefs d’Etat qui se tiendra les 30 et 31 janvier prochain.
Ce sommet sera placé essentiellement sous le signe de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram. Dans son discours d’ouverture, Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l’Union Africaine a insisté sur la nécessité du continent de s’unir pour lutter contre cette menace.
« Nous sommes profondément horrifiés par la tragédie que Boko Haram continue d’infliger à nos populations. Kidnapper des jeunes filles dans les écoles, brûler des villages, terroriser des communautés entières et les tuer. Nous devrions tous déclarer cet état de fait comme inacceptable » a-t-elle déclaré pour entrer rapidement dans le vif du sujet.
Elle souhaite par ailleurs une action commune des pays africains, car le combat s’est étendu sur plusieurs territoires.
La présidente souhaite surtout que vendredi prochain, lors du sommet à Addis-Abeba, les chefs d’Etat africains s’emparent du dossier Boko Haram et demandent au conseil de sécurité de l’ONU de faire deux choses importantes. D’abord, qu’ils donnent mandat à une force d’intervention multinationale sur le terrain. Ensuite, qu’ils créent un fond spécial pour financer cet effort de guerre.
Sans doute le président Nigérian n’appréciera pas cet ordre de mobilisation générale, lui qui est en plein campagne électorale et qui doit défendre son bilan. Mais doit-on laisser cette menace détruire les populations au nom d’une campagne électorale ?