Côte d’Ivoire: l’UNICEF pose la première pierre d’une usine de briques en plastique recyclé
L’UNICEF a procédé au lancement des travaux de construction d’une usine toute particulière le 29 juillet 2019, en Côte d’Ivoire. Cette usine, la première du genre dans toute l’Afrique de l’ouest, sera spécialisée dans la fabrication des briques en plastique.
Ces briques seront produits à partir de la transformation des déchets plastiques collectés dans le pays. Le projet initié par l’UNICEF en partenariat avec l’entreprise sociale colombienne Conceptos Plásticos, contribuera à construire des écoles dans le pays.
« Cette usine avant-gardiste proposera des solutions intelligentes et modulables pour répondre à certains défis éducatifs majeurs auxquels sont confrontés les enfants et les populations en Afrique. Sa vocation est triple : plus de salles de classe pour les enfants en Côte d’Ivoire, moins de déchets plastiques dans l’environnement et des sources de revenus supplémentaires pour les familles les plus vulnérables. », a expliqué la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore.
500 classes pour environ 25 000 enfants ivoiriens seront opérationnelles d’ici 2021. Les briques, faites exclusivement de plastique, sont ignifugées.
Elles sont 40 % moins chères que les matériaux de construction conventionnels, 20 % plus légères et durent des centaines d’années de plus que les briques faites à base de sable et ciment.
Selon le site de l’Unicef, sur plus de 280 tonnes de déchets plastiques produites chaque jour rien qu’à Abidjan, seuls 5 % sont recyclés. Le reste finit généralement sa course dans des décharges situées dans les quartiers pauvres. Cette pollution ne fait qu’exacerber les problèmes d’hygiène et d’assainissement préexistants. La mauvaise gestion des déchets est responsable de 60 % des cas de paludisme, de diarrhée et de pneumonie chez les enfants, autant de maladies qui figurent parmi les principales causes de mortalité infantile en Côte d’Ivoire.
Lorsqu’elle fonctionnera à plein régime, l’usine recyclera 9 600 tonnes de déchets plastiques par an et procurera une source de revenus aux femmes vivant dans la pauvreté grâce à l’émergence d’un marché officiel du recyclage.
Emeraude ASSAH
Crédit photo : UNICEF