L’Organisation des Nations Unies a mis en garde jeudi 16 mars contre une « réduction abrupte » de ses financements après que les États-Unis ont dévoilé un projet de budget qui prévoit de réduire leurs contributions à des missions des Nations unies.
L’Organisation des Nations Unies s’est inquiétée, jeudi 16 mars, des conséquences d’une coupe brutale des fonds qui lui sont accordés par les États-Unis. En effet, le président Donald Trump a proposé le même jour, son premier budget. Ledit budget vise une baisse drastique des ressources allouées à la diplomatie et au climat pour compenser une hausse spectaculaire des dépenses de défense. Selon ce projet budgétaire, la contribution des États-Unis aux Nations unies « serait réduite » et Washington ne participerait pas à « plus de 25 % des coûts des opérations de maintien de la paix ».
Antonio Guterres, prêt à discuter avec Donald Trump
« Des réductions abruptes de financements peuvent contraindre à l’adoption de mesures ad hoc qui saperont l’impact à long terme des efforts de réforme », a averti Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres « se tient prêt à discuter avec les États-Unis et avec tout autre État membre de la meilleure manière de créer une organisation plus rentable afin de poursuivre nos objectifs communs et [adhérer à] nos valeurs », a ajouté le diplomate onusien, assurant que le secrétaire général s’était déjà entretenu à plusieurs reprises avec l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.
L’émissaire français aux Nations unies, François Delattre a estimé qu’un tel recul de Washington des affaires internationales pouvait conduire à une plus grande instabilité. « Le retrait de l’Amérique et l’unilatéralisme, ou même sa perception par les autres acteurs, crée le risque de revenir à des vieilles sphères d’influences politiques, et l’histoire nous enseigne que cela n’a conduit qu’à davantage d’instabilité », a déclaré le diplomate français.