L’OMS reconnaît officiellement l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie
Ce samedi, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a voté l’ajout du trouble du jeu vidéo dans la liste de la Classification internationale des maladies.
La Classification internationale des maladies (CIM) de l’OMS décrit la dépendance au jeu vidéo et numérique comme un « modèle de comportement de jeu persistant ou récurrent » qui devient tellement étendu qu’il « prime sur les autres intérêts de la vie ».
Le trouble du jeu vidéo est défini comme un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par :
- Une perte de contrôle sur le jeu,
- Une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes,
- Par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables.
Shekhar Saxena, expert de l’OMS en matière de santé mentale et de toxicomanie, a déclaré que certains des pires cas observés au cours de la recherche mondiale concernaient des joueurs jouant jusqu’à 20 heures par jour, renonçant au sommeil, aux repas, au travail ou à l’école et à d’autres activités quotidiennes.
Il a souligné que seule une petite minorité de personnes jouant au numérique et aux jeux vidéo développeraient un problème, mais a déclaré que la reconnaissance des signes avant-coureurs pourrait aider à le prévenir.
“Il s’agit d’un comportement occasionnel ou transitoire », a-t-il déclaré, ajoutant que ce n’est que si ce comportement persiste pendant environ un an que le diagnostic potentiel d’un trouble peut être posé.
En réponse à la décision d’inclure la dépendance au jeu, la Video Games Coalition, un groupe de pression du secteur, a déclaré que ses produits étaient « appréciés de manière sûre et judicieuse par plus de 2 milliards de personnes dans le monde », dans tous les genres, appareils et plates-formes.
Il a ajouté que la « valeur éducative, thérapeutique et récréative » des jeux était bien fondée et largement reconnue, et elle incitait l’OMS à reconsidérer sa décision.