Safiyyah Kassim, une thérapeute conjugale et femme musulmane nigériane, a suscité de vives réactions en déclarant sur les réseaux sociaux que l’islam n’encourage pas le recours aux tests ADN pour déterminer la paternité.
Dans un message publié sur Facebook, elle a affirmé que, selon les enseignements de l’islam, un enfant appartient automatiquement au mari légitime d’une femme, et ce, même si la paternité biologique serait attribuable à un autre homme.
« Dans l’islam, un enfant appartient au mari légitime d’une femme, même si quelqu’un d’autre est responsable de la grossesse ! L’ADN n’est pas encouragé dans l’islam », a écrit Safiyyah Kassim, soulevant un sujet délicat dans les communautés musulmanes et au-delà.
Cette position repose sur un principe islamique selon lequel la filiation légale prime sur la filiation biologique, pour préserver l’intégrité familiale et éviter toute stigmatisation sociale. Traditionnellement, l’islam valorise la structure familiale en accordant une présomption de paternité au mari, une règle conçue pour protéger les liens familiaux et éviter les divisions au sein du foyer.
Les propos de Safiyyah Kassim ont déclenché un débat animé, certains internautes remettant en question l’application de ce principe à l’ère moderne, où les tests ADN sont facilement accessibles et souvent perçus comme un moyen fiable de confirmer la paternité. Les partisans des tests ADN estiment que l’identification biologique peut renforcer la transparence et la justice au sein des familles, notamment dans les cas de suspicion ou d’infidélité.
D’autres, cependant, partagent l’avis de Kassim, soulignant que l’acceptation inconditionnelle de l’enfant par le mari reflète une dimension spirituelle de l’islam, qui valorise la tolérance et la stabilité du foyer.