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Libye : l’UE veut prendre contrôle de l’embargo de l’ONU

L’Union européenne espère être en mesure de reprendre fin mars son opération navale pour contrôler l’embargo de l’ONU sur les armes à destination de la Libye, mais un accord doit encore être trouvé avec l’Italie, a annoncé lundi le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

Depuis sa chute, le pays de Mouammar Kadhafi, est au centre d’une grave crise sécuritaire avec principaux acteurs, le maréchal Khlalifa Haftar et le gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU, basé à Tripoli, ayant à sa tête Fayez el-Saraj.

Pour calmer les tensions dans le pays, les Nations Unies avaient imposé un embargo sur les armes, qui a par la suite été violé à plusieurs reprises par des Etats.

La situation a amené les pays européens à réagir, puisqu’ils ont l’intention de contrôler cet embargo. L’information a été donnée lundi, 23 mars 2020, par le ministre des Affaires étrangères de l’Union Européenne, Josep Borrell.

« Nous n’avons pas encore un accord à 100%, car il y a encore des difficultés pour la prise en charge des naufragés », a-t-il expliqué au cours d’un point de presse à l’issue d’une vidéoconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE.

« Mais la nouvelle opération, baptisée Irene, pourrait être lancée pour la fin du mois, si on montre un peu de bonne volonté », a-t-il assuré.

Irene doit succéder à Sophia, déclenchée en 2015 pour lutter contre les passeurs de migrants et le trafic d’armes en Libye et dont le mandat arrive à échéance le 31 mars.

La nouvelle opération aura un mandat différent. Il sera limité à la surveillance de l’embargo des Nations unies sur les armes et ses moyens navals et aériens interviendront dans des zones écartées des routes empruntées par les embarcations de migrants parties de Libye pour rejoindre l’Italie ou Malte.

La nouvelle opération militaire aura un mandat d’une durée d’un an renouvelable ainsi qu’un point prévu tous les quatre mois par les ministres pour examiner si elle a un effet d’attraction pour les passeurs et si les bateaux engagés par les Etats membres doivent être repositionnés.

« Il ne s’agit pas de vouloir être gentil ou méchant. Il s’agit tout simplement de mesurer nos forces et de les mettre toutes à la disposition de nos concitoyens », a expliqué Josep Borrell.

« L’Italie demande maintenant de l’aide et veut être aidée. Nous devons concentrer nos énergies sur l’endiguement du virus, sur l’aide à nos médecins et nos infirmiers qui sacrifient leurs propres vies pour celles des autres », a-t-il expliqué.

L’Italie est à ce jour le pays de l’UE le plus touché par la pandémie et déplorait lundi 5.476 morts.

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