LIBRA: Facebook lance une « monnaie digitale mondiale »
Facebook, le géant réseau social va lancer sa monnaie virtuelle dénommée « LIBRA » en 2020.
Cette monnaie numérique sera adossée à un panier de monnaies et de valeurs jugés stables, par exemple les dollars et des euros. Grâce à une application sur leur téléphone portable, les consommateurs pourront en acheter et les utiliser pour payer sur Internet, sur des plateformes d’e-commerce, mais aussi, dans l’univers de Facebook (WhatsApp, Messenger).
Parmi les futurs usages de Libra les plus souvent cités, les achats en ligne arrive en tête (16 %), devant les transferts d’argent (10 %) et l’investissement (9 %). Mais pour imposer sa monnaie électronique auprès du grand public, Facebook devra faire œuvre de pédagogie puisque 67 % des personnes interrogées ont déclaré « ne pas savoir pour quelles raisons elles utiliseraient la future monnaie ».
Les libras pourront être achetés dans tous les pays du monde, avec de la monnaie locale, y compris en liquide pour les personnes sans compte bancaire. L’Inde, le Brésil, le Venezuela, l’Argentine ces pays en voie de développement où le système financier n’est pas toujours stable, sont aussi ciblés par le LIBRA.
D’après le « Guardian », Facebook envisage aussi de payer de petits montants à des utilisateurs pour des activités telles que regarder des publicités ou interagir avec des contenus liés à du commerce électronique.
Environs 27 entreprises sont partenaires à ce projet, où chacune apporte au moins 10 millions de dollars.
Nathalie Janson, économiste et enseignant-chercheur au sein de NEOMA Business School, en sait quelque chose… « Ce qui différencie Libra du Bitcoin, c’est avant tout la manière dont cette monnaie virtuelle a été conçue et c’est en cela qu’elle se révèle stable. Libra est effectivement une cryptomonnaie, mais sa grande différence avec le Bitcoin repose sur le fait qu’il sera couvert par une réserve de monnaies officielles (euro, dollar, livre Sterling, Yen) sous forme de dépôts bancaires et de titres souverains à court terme ».
Sandra Kohet