Un organisme révèle les véritables causes des suicides au Ghana
Depuis quelques temps, le nombre de suicides au Ghana est en hausse. Un inquiétant phénomène qui a poussé les autorités du pays à se pencher sur la question.
La Mental Health Authority (MHA, Autorité de la santé mentale) a indexé le manque de système de soutien social comme la cause majeure du suicide dans le pays.
Ce point de vue a été révélé dans une déclaration signée par le chef exécutif de la MHA, Dr Akwasi Osei.
Il estime que les cellules de conseils dans les écoles du pays, doivent également être blâmés pour la hausse du nombre de suicides dans le milieu estudiantin.
Dr Akwasi Osei a, par conséquent, appelé à «un programme national» pour endiguer la vague croissance de suicides.
«L’Autorité constate que la tendance [au suicide] est inquiétante et considère que c’est un échec de la société à soutenir sa jeunesse en veillant à ce que des systèmes de soutien efficaces et accessibles soient en place pour aider à renforcer la force mentale des jeunes et des étudiants en particulier dans leurs moments de faiblesse et de susceptibilité « , lit-on dans le communiqué.
« Il est important qu’en tant que société, nous accordions une attention particulière aux jeunes parce que ceux qui tentent de se suicider sont plus susceptibles de mourir finalement de leurs propres mains, intentionnellement ou par accident », poursuit le communiqué.
La MHA a également appelé les législateurs à décriminaliser la tentative de suicide, si l’on veut remporter la lutte contre ce phénomène.
« La tentative de suicide n’est pas une question criminelle. Ce n’est pas non plus une question morale ou un problème spirituel. C’est simplement un appel à l’aide pour résoudre les problèmes psychosociaux et donc le plus approprié est une solution médicale », note Dr Osei.
Le chef exécutif de la MHA pense que cette mesure permettra aux rescapés de suicide de s’ouvrir sur leurs problèmes et recevoir enfin de l’aide.
Il a également appelé les législateurs à adopter la Loi de 2012 sur la santé mentale (Loi 846) afin de permettre à l’Autorité de santé mentale de commencer une éducation publique massive et la promotion de la santé mentale.