Cameroun: les premières révélations sur le décès de Mgr Jean-Marie Benoit Bala
Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala s’est-il suicidé ou a-t-il été assassiné? La réponse à cette question semble de plus en plus se pointer à l’horizon. A en croire plusieurs sources locales comme 237online.com, ce décès aurait des explications proches d’un assassinat que d’un suicide. Notre source indique que l’autopsie réalisée sur la dépouille par deux professeurs agrégés de médecine et trois médecins assermentés conduisent à la même conclusion d’une mort par assassinat.
Notre source fait savoir que le rapport des médecins indique que le corps retiré des eaux de la Sanaga laisse voir que l’un des bras de l’évêque avait raidi, replié sur son abdomen. Un fait curieux pour un « suicidé ». Logiquement, dans une situation de suicide, la victime aurait choisi d’avoir les bras presqu’inactif au lieu de se battre contre la furie des eaux. Le bras raide et replié vers l’abdomen laisse voir que Mgr Bala a été torturé pendant quelques temps avant sa mort.
Une torture qui se confirme par l’inflammation de ses parties génitales qui auraient subi une électrocution. En plus, il s’avère que « les poumons du disparu ne contenaient aucune goutte d’eau ». Pour une personne qui se serait suicidé et dont le corps est resté trois jours dans l’eau, il n’est pas possible qu’un corps ressorte après tout ce temps sans la moindre trace d’eau dans les poumons. L’évêque de Bafia n’a t-il pas été tué et jeté dans la sanaga?
Dans son bureau, des sources proches de l’enquête font état de ce que le message formulé « je suis dans l’eau » a été découvert sur la page suivante du bloc sur lequel il a été écrit. Des individus mal intentionnés se sont introduits dans l’évêché et ils ont pris possession des lieux avant de contraindre Mgr Bala à rédiger le mot qui a été découvert sur la banquette arrière de son véhicule.
22h47, c’est l’heure du dernier coup de fil que l’évêque de Bafia a reçu sur son téléphone portable. Notre source indique que ce coup de fil venait d’une dame depuis le quartier Bastos à Yaoundé. Coup de fil enregistré sur un BTS-Sc (antenne de relais en zone urbaine). Même si les enquêtes se poursuivent, il y a déjà des indices irréfutables qui attestent que cette mort de l’évêque est loin d’être un suicide. Ses bourreaux ont voulu détourner l’attention de l’opinion en simulant un suicide de l’évêque.