Les États-Unis ont condamné de vive voix mardi dernier la réforme constitutionnelle adoptée ce même jour par le parlement Rwandais permettant ainsi au président sortant de briguer un troisième mandat. L’adoption de cette modification de la constitution vient ainsi détériorer les relations entre Washington et Kigali.
Si le département d’État n’a pas mentionné si l’aide américaine à son ancien allié serait réduite, l’un de ses porte-parole a prévenu que les liens entre les deux pays pourraient être revus.
Le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Mark Toner, a fait part de la « grande inquiétude » de Washington. « Nous espérons que le président Kagamé mènera à terme ses engagements précédents de promouvoir une nouvelle génération de dirigeants au Rwanda, et quittera ses fonctions à l’issue de son mandat actuel en 2017 », a-t-il prévenu.
En effet, la réforme adoptée par le parlement rwandais prolonge le mandat présidentiel de sept à cinq ans et en limite le nombre à deux, mais elle n’entrera en vigueur qu’à l’issue d’un nouveau septennat transitoire entre 2017 et 2024, pour lequel le président en exercice reste éligible, de même qu’ensuite pour les deux quinquennats prévus.
Si cette réforme doit encore être soumise à un référendum, elle devrait être validée compte tenu de la faiblesse de l’opposition. Paul Kagamé semble bénéficier d’un large soutien de la population.
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Source : Jeuneafrique.com