Afrique

Les États-Unis remontés contre l’Ouganda pour avoir reçu Omar Al-Bachir

Le jeudi 12 mai dernier, la diplomatie américaine a fustigé l’attitude des autorités ougandaises, pour avoir reçu le président soudanais Omar Al-Bachir, qui depuis 2009, est pourchassé par la Cour pénale internationale (CPI), pour « crimes contre l’humanité », « crimes de guerre » et « génocide » dans le conflit au Darfour.

Ce dernier était venu à Kampala, pour assister à la prestation de serment du président ougandais Yoweri Museveni, réélu en février pour un cinquième mandat.

« A Kampala, le président Museveni a fait des remarques désobligeantes à l’égard de la CPI devant des participants, notamment des chefs d’Etat », a dénoncé la porte-parole du département d’Etat, Elizabeth Trudeau, à propos de la prestation de serment du président ougandais

« En réponse à la présence du président Al-Bachir et aux remarques du président Museveni, la délégation des Etats-Unis, ainsi que des représentants de pays de l’Union européenne et du Canada ont quitté les cérémonies d’investiture en signe de protestation », a déclaré la responsable américaine. Washington se dit préoccupé par le fait que « le président Al-Bachir a pu se rendre en Ouganda et à Djibouti auparavant ».

Par ailleurs, plusieurs ONG de défenses des droits de l’homme, ont également fustigé le comportement de Museveni, car elles considèrent qu’en tant que signataire du Statut de Rome, qui a fondé la CPI, il était du devoir de ce pays d’Afrique d’arrêter le président soudanais et de le remettre à la Cour.

Yoweri Museveni a violemment critiqué dans son discours, la CPI et s’en est également pris aux Occidentaux qu’il qualifie de « bande d’inutiles » et de « pays fiers et arrogants ».

Il faut rappeler que les Etats-Unis n’ont pas ratifié le Statut de Rome, mais malgré cela le pays de l’oncle Sam soutient les décisions de la CPI. Et en plus, Washington entretient des relations diplomatiques difficiles, avec le Soudan et ses liens avec son allié ougandais se sont récemment détériorés, en particulier sur les questions de démocratie et de droits humains.

 

Ahmad Diallo

Je suis Ahmad Diallo, Rédacteur en chef chez AfrikMag. Très friand de lecture, de rédaction et de découverte. Mes domaines de prédilection en matière de rédaction sont la politique, le sport et les faits de société. Email : aDiallo@afrikmag.com

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