Les Etats-Unis annoncent leur retrait de l’Unesco. Les raisons
Le département d’Etat américain a annoncé ce jeudi 12 octobre le retrait des Etats-Unis de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Le retrait prend effet à partir du 31 décembre 2018, conformément aux statuts de l’organisation.
« Cette décision n’a pas été prise à la légère et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l’accumulation des arriérés à l’Unesco, la nécessité d’une réforme en profondeur de l’organisation et ses partis pris anti-israéliens persiste », a indiqué le département d’Etat américain. Cependant, Washington a précisé que les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur. Le retrait ne sera effectif qu’à partir du 31 décembre 2018.
Les Etats-Unis reprochent à l’Unesco d’être « anti-israélienne ».
Depuis juillet, Washington avait prévenu sur son intention de revoir ses liens avec l’Unesco, après sa décision de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, « zone protégée » du patrimoine mondial. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley a affirmé que cette décision qualifiée « d’affront à l’histoire », « discrédite encore plus une agence onusienne déjà hautement discutable ».
Les distances entre l’ONU et les Etats-Unis étaient déjà observées. Le financement de l’Unesco par les Etats-Unis avait cessé depuis 2011 après que l’agence a admis la Palestine parmi ses Etats membres. Mais depuis, les Etats-Unis continuaient de siéger au conseil exécutif de l’organisation, qui compte 58 membres.
Irina Bokova, la directrice général de l’Unesco s’est exprimée dans un communiqué. Elle regrette profondément la décision américaine mais reste convaincue que ses missions répondront aux préoccupations du peuple américain.
« L’universalité est essentielle à la maison de l’Unesco pour construire la paix et la sécurité internationale internationales face à la non-violence. Par la défense de droit de l’homme », ajoute-t-elle.