Côte d’Ivoire: Les deux leaders des démobilisés ont été libérés
Après deux jours de détention, les deux leaders des démobilisés de Bouaké, arrêtés en début de semaine, ont finalement été libérés. C’est ce qu’ont annoncé des sources judiciaires à l’AFP.
Amadou Ouattara, le président du groupe des démobilisés et son porte-parole principal, Mégbè Diomandé, avaient été inculpés et emprisonnés mardi dernier pour trouble à l’ordre public et manifestation non autorisée.
Dimanches, les ex-rebelles démobilisés avaient bloqué une entrée de la ville de Bouaké. Quelques heures après, ils avaient été dispersés par la police. Ceux-ci réclament une prime de 18 millions de franc CFA par personnes.
D’après une source judiciaire à l’AFP, Amadou Ouattara et Diomandé Mégbè ont été mis en liberté provisoire et ont regagné leur domicile. Les autres membres du groupe se sont réjouis de cette libération.
« Nous allons discuter avec nos camarades pour que ce genre de situation ne se produise plus »
« J’ai appris qu’ils ont été libérés et je suis vraiment content. Nous remercions le président de la République Alassane Ouattara », a déclaré Aboudou Diakité, le vice-président de ces ex-rebelles. « Nous allons discuter avec nos camarades pour que ce genre de situation ne se produise plus », a-t-il ajouté, sans toutefois renoncer à la revendication de la prime individuelle de 18 millions de francs CFA.
Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement ivoirien, avait déploré le mode de contestation des démobilisés, dans un tweet publié ce mercredi 12 juillet, à l’issue du Conseil des ministres.
En janvier, puis en mai, la Côte d’Ivoire a connu des mutineries d’anciens rebelles devenus soldats dans l’armée régulière, qui ont fini par obtenir de l’Etat 12 millions de FCFA par individu.
Environ 6.000 anciens rebelles « démobilisés » ont eux aussi réclamé des primes, sans succès. Quatre d’entre eux avaient été tués en mai lors de l’intervention des forces de l’ordre pour disperser leur mouvement.
Après la fin de la crise qui avait secoué la Côte d’Ivoire, certains rebelles avaient été intégrés dans l’armée, tandis que d’autres se sont retrouvés démobilisés, afin de rejoindre la vie active.