Le tourisme s*xuel n’attire pas que des «hommes blancs, riches et d’âge mûr»
Une ONG qui milite pour la fin de la prostitution infantile dans le monde a publié un rapport en vue de montrer à quoi ressemble le visage des délinquants pédo-s*xuels de ces 20 dernières années.
Selon ce rapport, le constat est sans appel. Après deux ans de recherches, les résultats sur le terrain indiquent que «les enfants sont plus que jamais victimes d’exploitation s*xuelle». Et ce partout dans le monde. «Aucun pays n’est épargné», peut-on lire dans ce rapport de 150 pages.
Cette ONG déplore cependant le manque de données chiffrées et fiables pour mesurer la portée de ce phénomène.
«Ce sont des crimes dissimulés, il est donc difficile de les quantifier», explique au Figaro Marc Capaldi, directeur de recherche à l’Ecpat. Mais « il est certain que l’exploitation s*xuelle des enfants lors des voyages et du tourisme a considérablement augmenté en raison du développement massif du tourisme mondial ces dix dernières années.
Les gens sont aujourd’hui beaucoup plus mobiles et le développement croissant des nouvelles technologies d’information et de communication a permis aux délinquants d’accéder plus facilement aux enfants».
Par ailleurs, il est indiqué dans ce rapport que le profil des délinquants pédo-sexuels a changé de façon «spectaculaire» sur ces vingt dernières années. Ce ne sont pas uniquement «des hommes blancs, occidentaux, riches et d’âge mûr». «Les délinquants pédo-sexuels peuvent être étrangers ou locaux, jeunes ou âgés», peut-on lire dans ce rapport où l’on rejette l’idée d’un profil type.
Parmi les pédo-sexuels, certains présentent des caractéristiques économiques et sociales très diverses. Ce sont aussi bien des touristes, des voyageurs d’affaires, des migrants, travailleurs temporaires, des expatriés ou des bénévoles.