En marge de l’ouverture de la 5e législature du Parlement de la CEDEAO à Niamey, ce lundi 5 mars 2020 le président en exercice de la CEDEAO Mahamadou Issoufou a félicite la grandeur du président ivoirien Alassane Ouattara pour sa décision de ne pas briguer un troisième mandat. Il a aussi envoyé un message à tous ceux qui ne s’inscrivent pas encore dans cette logique démocratique.
Le président du Niger et président en exercice de la CEDEAO a félicité son homologue ivoirien, Allassane Ouattara qui a fait savoir son retrait du pouvoir présidentiel après deux mandats consécutifs car estimant qu’il faut laisser la place à une nouvelle génération. Faisant allusion à Alpha Condé, Mamadou Issoufou a prévenu que le mandat à vie n’est plus envisageable dans la sous-région.
Issoufou Mahamadou s’est réjoui de « la décision récente prise par mon frère et ami Alassane Ouattara, président de la République de la Côte d’Ivoire, de ne pas briguer un 3e mandat malgré la possibilité offerte par la constitution de son pays. Permettez-moi de saluer son courage et de l’en féliciter », a-t-il affirmé avant de poursuivre, « il s’agit là d’un événement majeur qui intervient dans un des pays les plus importants de notre communauté ».
Pour le président en exercice de la Cedeao, cet événement confirme tout simplement que le temps où « des hommes qui s’autoproclament providentiels et donc irremplaçables, des hommes qui cherchent à s’incruster à vie au pouvoir tire à sa fin ».
L’exemple de Ouattara s’il est suivi par tous les autres présidents des pays de la sous-région “permettra de faire l’économie des crises comme celles que nous connaissons actuellement en Guinée et en Guinée Bissau. Je lance un appel à tous les acteurs politiques, dans ces deux pays, de se ressaisir afin de créer les conditions de l’apaisement et de la paix. En Guinée notre organisation souhaite un dialogue inclusif permettant d’aboutir à des solutions consensuelles et apaisées”.
En Guinée, 42 personnes ont été tuées et plus de 132 blessés depuis le 14 octobre suite à la répression des manifestations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Cette sortie du président nigérien, Mahamadou Issoufou intervient quelques jours avant le double scrutin législatif et référendaire reporté, initialement prévu le 1er mars, avant d’être reporté de 2 semaines par Alpha Condé.
