Qaboos bin Said Al Said, le sultan d’Oman et dirigeant arabe le plus ancien du monde, est décédé à l’âge de 79 ans sans héritier ou successeur désigné après avoir régné pendant 50 ans. L’un de ses cousins, Haitham ben Tarek, lui a succédé samedi.
« C’est avec tristesse (…) que le sultanat d’Oman pleure notre sultan Qabous ben Saïd qui a été rappelé à Dieu vendredi soir », a indiqué sur Twitter le ministère de l’Information citant un communiqué du cabinet royal.
Le sultan n’avait pas d’héritier désigné mais son cousin, Haitham ben Tarek, a rapidement été choisi comme nouveau souverain d’Oman, pays situé entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Qabous, qui avait pris le pouvoir à son père lors d’un coup d’Etat en juillet 1970 avec l’aide de l’ancienne puissance coloniale d’Oman, la Grande-Bretagne, souffrait depuis un certain temps d’une maladie qui pourrait selon des diplomates être un cancer du côlon.
Le sultan qui s’est récemment rendu en Belgique dans ce que le tribunal a décrit comme un examen médical était en mauvaise santé. Il y a eu des rapports non confirmés selon lesquels il souffrait d’un cancer.
La Cour royale a déclaré trois jours de deuil pour le sultan célibataire qui n’avait pas d’enfants.
Né le 18 novembre 1940 à Salalah, dans la province du Dhofar (sud), où il a été à l’école, Qabous ben Saïd entre à 20 ans à la Royal Military Academy de Sandhurst, en Grande-Bretagne.
Il accède au trône en juillet 1970 et entreprend de moderniser ce qui est alors le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, mais qui commence à exporter du pétrole.
Sur la scène internationale, le sultanat, neutre, joue régulièrement les bons offices pour ses alliés occidentaux, notamment dans leurs relations tendues avec l’Iran voisin.
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