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Le Soudan accepte de remettre le président déchu Omar el-Béchir à la CPI

Le mardi 11 février, les autorités soudanaises ont annoncé qu’elles remettraient leur président déchu Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale (CPI) pour faire face à des accusations de génocide et de crimes de guerre.

Le Soudan va remettre son ex-président Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale (CPI). Incarcéré à Khartoum depuis sa destitution par l’armée en avril 2019, M. Béchir, 76 ans, est recherché depuis 2009 par la cour de La Haye pour «génocide», «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité» au Darfour, durant un conflit meurtrier ayant éclaté en 2003 avec des insurgés issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées.

Béchir va surtout répondre des accusations qui ont découlé d’un conflit qui a éclaté au Darfour en 2003 et a causé la mort de 300 000 personnes.

Une source gouvernementale a déclaré à CNN après l’annonce faite au cours des pourparlers de paix entre le gouvernement du Soudan et les groupes rebelles de la région du Darfour, que tous les Soudanais recherchés par la CPI seraient transférés.

Mohammed Hassan Eltaish, porte-parole du gouvernement soudanais, a déclaré:
« La justice ne peut être obtenue si nous ne guérissons pas les blessures. Nous avons convenu que tous ceux qui étaient visés par des mandats d’arrêt se présenteraient devant la CPI. Je le dis très clairement. »

Avant la récente résolution, le président déchu a refusé de reconnaître l’autorité de la CPI lorsqu’il a été inculpé pour la première fois de crimes dans la région en 2009. La CPI a émis deux mandats d’arrêt contre Béchir, d’abord en mars 2009 puis en juillet 2010. Il est maintenant considéré comme « en fuite ».

Un de ses avocats a déclaré à l’agence de presse Reuters que Béchir continuerait de refuser de traiter avec la CPI, la qualifiant de « tribunal politique ».

Béchir, 76 ans, est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État militaire en 1989 et a dirigé le Soudan d’une main de fer. Il a dirigé le pays pendant trois décennies avant d’être évincé en 2019. Il a été le premier président en exercice à être recherché par la CPI et la première personne à être inculpée par la CPI pour crime de génocide.

En décembre 2019, le président destitué a été condamné à deux ans de détention dans un établissement pénitentiaire après avoir été reconnu coupable de corruption et de possession illégitime de devises.

Felicia Essan

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