Les températures au Qatar, l’un des endroits les plus chauds de la planète, ont tellement augmenté que les autorités ont commencé à installer des climatiseurs en plein air, y compris dans les rues et les marchés à ciel ouvert.
Le pays, où les températures estivales atteignent aujourd’hui 46°C, a déjà commencé à climatiser ses stades de football en vue de la Coupe du Monde 2022, elle-même retardée par la chaleur extrême.
Des glacières géantes ont également été installées le long des trottoirs et même dans les centres commerciaux en plein air.
Mais la climatisation à ciel ouvert fait partie d’un cercle vicieux qui s’accélère, car l’électricité qui les alimente provient de combustibles fossiles, qui émettent encore plus de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
« Si vous éteignez les climatiseurs, ce sera insupportable », se défend Yousef al-Horr, fondateur de l’Organisation pour la recherche et le développement du Golfe face au Washington Post. « Vous ne pouvez pas fonctionner efficacement. »
Le Qatar, qui est le plus grand pays émetteur de gaz à effet de serre par habitant, selon la Banque mondiale, près de trois fois plus que les États-Unis et près de six fois plus que la Chine, utilise environ 60 % de son électricité pour le refroidissement.
La capacité totale de refroidissement, et les émissions, du pays devraient presque doubler d’ici 2030, selon la Conférence internationale sur le refroidissement et le chauffage urbain.
Les températures au Qatar ont déjà augmenté de plus de 2°C par rapport à l’époque préindustrielle. Cela s’explique à la fois par la nature inégale du changement climatique et par l’essor de la construction qui affecte également le climat à Doha, la capitale, selon les scientifiques.
Le sommet de Paris sur le climat de 2015 a convenu qu’il serait préférable de maintenir les températures « bien en dessous » de ce niveau, idéalement à 1,5 degré maximum.
Le gouvernement qatari a déclaré que la Coupe du monde sera neutre en carbone et a récemment dévoilé son intention de planter un million d’arbres, un projet qu’au moins un expert qualifie « d’irréaliste ».
La crainte de voir les fans de football s’évanouir ou même mourir a influencé la décision de retarder de cinq mois la Coupe du Monde de football au Qatar.
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