Le nouveau président burkinabé donne son avis sur la présence de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire
Élu le 29 novembre dernier, le tout nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a accordé une interview à la chaîne française de télévision, France 24, diffusée ce lundi. Dans cet entretien, le président burkinabé a donné sa lecture de l’actualité politique burkinabé, notamment l’affaire Blaise Compaoré et l’affaire des écoutes téléphoniques, impliquant le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume et l’ancien chef de la diplomatie burkinabé, Djibril Bassolé.
Pour le président Kaboré, il n’y aurait aucun inconvénient à ce que son prédécesseur, Blaise Compaoré soit présent dans le pays voisin qu’est la Côte d’Ivoire.
« Nous n’avons aucun problème avec la présence de Compaoré en Côte d’Ivoire. Nous avons dit simplement à la Côte d’Ivoire que si Compaoré monte des complots contre le Burkina nous ne serons pas d’accord. Je crois que c’est très clair», a-t-il déclaré.
A ceux qui lui attribue le rôle de disciple de Compaoré, il n’a pas hésité à répondre « Je n’ai jamais été le dauphin de Blaise Compaoré » sur France 24.
« Il n’y a pas de honte à exercer des fonctions ministérielles pour son pays et j’ai assumé l’ensemble de mes missions auprès de Blaise Compaoré avec honnêteté et probité, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, j’ai pu être candidat à la présidence » a clarifié le président élu, Roch Kaboré.
Concernant l’affaire des écoutes téléphoniques qui domine l’actualité politique dans les deux pays, le président Kaboré s’est abstenu de tout commentaires. Pour lui, il faut s’en remettre à la justice. Néanmoins, il a relevé que si l’authenticité de cette bande audio était prouvée, il déplorerait alors l’attitude du chef du Parlement ivoirien.
« C’est une question qui appartient à la justice. Je n’ai pas de commentaires à faire. Je pense que la justice fera son travail. Si c’est avéré, vis-à-vis du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, ce sera une attitude déplorable de la part du président de l’Assemblée nationale. Inamicale vis-à-vis du Burkina », a-t-il noté.
Accusé officiellement dans l’affaire des écoutes téléphoniques par le Premier ministre de transition, Yacouba Isaac Zida, M. Soro compte réagir à ces accusations, le 18 décembre courant, lors de la clôture de la session ordinaire du Parlement ivoirien.
Source: Koaci/France 24