Cameroun

Cameroun: Le message de Madame Ayuk Tabe à Chantal Biya

Lilian Ayuk Tabe l’épouse du président auto-proclamé de l’Etat fictif d’Ambazonie a récemment adressé un message à la première dame du Cameroun. Elle sollicite l’appui de Chantal Biya, pour qu’elle use de tous ses pouvoirs pour convaincre son mari Paul Biya à libérer Ayuk Tabé de la prison de Kondengui, où il est incarcéré depuis plusieurs mois.

C’est à travers une lettre ouverte que dame Ayuk Tabe s’est adressée à Chantal Biya. Le courrier a été adressé à Chantal Biya le 13 novembre. L’objet de la lettre: « Un appel à la compassion : lettre ouverte à Chantal Biya ».

Lilian Ayuk Tabe, épouse du leader Sissiku Ayuk Tabe n’est pas passée par quatre chemins pour critiquer le silence de Chantal Biya face aux violations des droits de l’Homme commis par des militaires dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

« Votre silence n’est plus acceptable. La vie de huit millions de Camerounais du Sud-Ouest et le sort de leurs dirigeants en prison sont entre vos mains. Madame la première dame donne l’exemple à d’autres femmes. Il n’est pas trop tard pour que vous envoyiez le message que les mères du Cameroun ne toléreront plus cette guerre. Les femmes du sud du Cameroun vous applaudiront et les femmes du monde entier vous célébreront ».

Lilian Ayuk Tabe a dressé un tableau sombre des évènements qui ont lieu dans les régions anglophones. « La puanteur de la mort et de la désolation a envahi les villages et les villes. La dépravation et le mépris insensé de la vie humaine de la part des forces de sécurité sont alarmants. Les forces de sécurité procèdent à des assassinats extrajudiciaires de la population, la vie de nos jeunes hommes actifs n’est pas plus assurée aujourd’hui que demain et nos jeunes femmes sont violées avec brutalité par les forces de sécurité. Le traumatisme et les cicatrices de la mort sur les yeux désolés de nos enfants qui voient leurs parents sauvagement matraqués par les forces de sécurité ont un impact douloureux caractérisé par des cauchemars chez ces jeunes esprits. La majeure partie de la population autochtone a été forcée de pénétrer dans la forêt ouverte et exposée aux éléments. Les mères qui allaitent et les femmes en période n’ont pas d’autre choix que d’utiliser une végétation morte pour leurs besoins d’hygiène de base. C’est un spectacle terrible à voir », explique-t-elle à Chantal Biya.

A travers sa missive, elle espère que la première Dame camerounaise donnera une suite favorable à sa correspondance.

 

Crédit photo: afrikmag

Oscar Mbena

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