Le fisc va bientôt surveiller les Français sur les réseaux sociaux
‘’Falling Stars Challenge’’ consiste à se prendre en photo mimant une chute depuis son jet privé, yacht ou voiture de luxe. Le challenger répand ainsi au sol ses objets de valeur comme les montres, sacs, cosmétiques etc. Ce concept né d’un compte Instagram russe s’est bien répandu sur la toile. Relever ce défi pourrait bientôt causer des problèmes aux Français qui n’auraient pas déclaré la totalité de leurs biens.
En vue de permettre une maximisation de la déclaration des biens des Français, les autorités annoncent la mise à contribution de leurs publications sur les réseaux sociaux.
Le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a annoncé dimanche sur le plateau de Capital l’ »expérimentation » de cette nouvelle démarche. Il annonce qu’à partir de 2019, le fisc serait en mesure de « constater [via les réseaux] que si vous vous faites prendre en photo […] de nombreuses fois, avec une voiture de luxe alors que vous n’avez pas les moyens de le faire, peut-être que c’est votre cousin ou votre copine qui vous l’a prêtée, ou peut-être pas.»
L’institution va donc se baser sur le caractère publique des contenus diffusés sur les réseaux sociaux, pour effectuer une comparaison entre leurs biens déclarés et ceux exposés sur ces comptes.
Face à la récurrence du débat sur la protection des données personnelles, le ministre a également insisté sur le fait que les contrôles spécifiques aux réseaux sociaux ne scruteront que les diffusions publiques de contenus, et non pas les publications partagées avec la famille ou les amis.
Loin de se limiter uniquement aux photos publiées sur Facebook car celles-ci s’ajouteront à un scope de données notamment de comptes bancaires, numéros de téléphone, factures ou encore réservations, afin d’établir une recoupe d’informations.
« On ne va pas scanner 60 millions de Français, ce n’est pas le sujet, précise le cabinet du ministre. Si vous aimez les Rolex et que vous gagnez le Smic, c’est votre problème.» A-t-il ajouté avant d’expliquer que ces mesures s’appliquent aux citoyens qui fraudent sciemment, à un haut niveau.