« Le Crépuscule d’un Roi » le film sur le parcours de Drogba Didier
Comment un joueur amateur « aux pieds cassés » s’est-il extrait de l’anonymat pour devenir l’un des attaquants les plus prolifiques du football européen ?
C’est cette énigme que le documentaire de Marc Sauvourel tente d’élucider sur cette légende africaine Didier Drogba. « Le crépuscule d’un roi » retrace l’ascension tortueuse du buteur ivoirien de 39 ans depuis ses débuts méconnus à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, France) jusqu’à son départ du club canadien Impact de Montréal, en décembre 2016.
Ce zoom sur l’ex-star de l’Olympique de Marseille (2003-2004) et de l’équipe londonienne de Chelsea (2004-2012 puis 2014-2015) s’épanche et revient sur les étapes les plus marquantes de sa trajectoire à travers de nombreuses séquences de matchs. Ce film, un zeste hagiographique qui met en avant les années de galère et le parcours initiatique de Didier Drogba, dont le départ de l’OM, à l’été 2004 était un vrai crève-cœur pour l’intéressé, a été une juteuse opération financière (38 millions d’euros) pour le club phocéen.
Attaquant charismatique, l’Ivoirien a forgé sa légende grâce aux conseils avisés de pygmalions, comme l’entraîneur de Guingamp Guy Lacombe, ou le Portugais José Mourinho.
Désillusions et apothéoses
La parenthèse anglaise de Drogba est la plus fournie en faits d’armes. On y trouve des polémiques, des désillusions et de l’apothéose comme la victoire en finale de Ligue des champions, en 2012, avec Chelsea. Le documentaire tend aussi à souligner l’incroyable longévité d’un joueur qui n’a bénéficié de reconnaissance qu’à partir de 26 ans. Actuel pensionnaire du club américain Phoenix Rising FC, le quasi-quadragénaire donne l’impression de vouloir retarder le clap de fin, désireux de prolonger sa carrière son corps le lui permet.
Cependant il est regrettable de voir que le parcours « africain » de l’ex-capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire n’ait pas été plus creusé. Guide de sa sélection durant plus d’une décennie (2002-2014), Drogba a pourtant par son charisme usé de son influence dans la crise politico-militaire de son pays. L’homme aux trois participations en Coupe du monde (2006, 2010, 2014) a longtemps plaidé pour l’unité nationale dans un pays qui a connu 10 ans de crise.