Naufrage au Cameroun, 34 militaires disparus, le colonel Badjeck tente d’expliquer.
Deux jours après le naufrage du navire, « le Mundemba », appartenant au Bataillon d’Intervention rapide (BIR), les 34 militaires portés disparus restent toujours introuvables. L’on se souvient qu’au moment du naufrage, le navire avait à son bord 37 personnes. Seuls trois rescapés ont été retrouvés. Les victimes qui tentaient de rejoindre la péninsule de Bakassi au Sud Ouest du Cameroun, ont vu leur bateau chavirer.
« C’est sùr qu’ils ont été pris dans une mauvaise vague qui a dû renverser le bateau »
Pour le colonel Badjeck, responsable de la communication au ministère de la Défense, ce naufrage peut se justifier par le mauvais temps. Il s’agit d’une zone très dangereuse dans laquelle la météo peut changer brutalement et de manière inattendue. « Cette zone est une zone qui est particulièrement dangereuse et donc la météo peut changer très, très brutalement. C’est sûr qu’ils ont été pris dans une mauvaise vague qui a dû renverser le bateau. Le poste des opérations a perdu immédiatement le bateau. Il n’y a eu aucune alerte de l’équipage. C’est un accident qui est arrivé brutalement », a expliqué le colonel.
Les premières informations recueillies sur place, font état de ce que la mer était très agitée ce dimanche, et les conditions de météo se sont brusquement dégradées. Et il était six heures du matin quand le Mundemba a coulé avec 37 passagers à son bord.
Pour l’heure, une enquête est en cours et une cellule de crise a été mise sur pied après le naufrage. Ces militaires sont généralement placés en première ligne dans la lutte contre Boko Haram.
Le bateau était-il en mauvais état? Etait-il surchargé…?
Un communiqué de l’armée Camerounaise a indiqué que le navire était de type LCM, c’est-à-dire un bateau conçu pour transporter et débarquer des véhicules. Il avait été mis en service en 2009 et faisait en ce moment la navette entre Limbé et Bakassi à la frontière du Nigeria. Il transportait du « ravitaillement et du matériel » pour les activités « civilo-militaires » du BIR dans la péninsule. Le bataillon d’intervention rapide construit là-bas des infrastructures et réalise des travaux d’aménagement.
Le bateau était-il surchargé? Était-il en mauvais état et avait-il dépassé la date d’usage?comment le navire a-t-il pu disparaître totalement et pourquoi n’y a-t-il eu que trois rescapés ? C’est autant de questions que se posent plusieurs observateurs. Entre temps, les opérations de secours continuent. Les équipes de la marine nationale sont déployées sur le terrain. Même si les recherches se poursuivent, les chances de retrouver des survivants ont considérablement diminué.