Le Canada au secours des voyageurs touchés par l’interdiction de Trump
Le Canada offrira une résidence temporaire aux voyageurs issus des sept nations musulmanes actuellement bloqués par l’interdiction du président des Etats-Unis.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Immigration du Canada, Ahmed Hussen.
Ahmed Hussen, qui était lui-même un réfugié somalien, a déclaré que personne n’est actuellement bloqué à l’aéroport du Canada.
«Permettez-moi d’assurer à ceux qui sont bloqués au Canada que j’utiliserai mon autorité en tant que ministre pour leur fournir une résidence temporaire s’ils en ont besoin, comme nous l’avons fait par le passé», a-t-il déclaré au cours d’un point de presse.
Il a également été révélé plus tôt par le Département d’État des USA que les doubles citoyens canadiens (c’est-à-dire les citoyens de l’un des pays interdits qui ont également la citoyenneté canadienne) ont été inclus dans l’interdiction. Cependant, Daniel Jean, conseiller pour la sécurité nationale du Canada, a déclaré que ce n’était pas le cas.
Il a indiqué que les fonctionnaires de la Maison Blanche leur ont assuré que les citoyens des pays touchés qui sont aussi des citoyens canadiens ne sont pas concernés par l’interdiction.
Il a aussi souligné que le Canada continuerait à mener une politique d’immigration basée sur la «compassion» tout en assurant la sécurité des Canadiens. «Nous accueillons ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre», a-t-il dit en reprenant les termes d’un message sur Twitter du premier ministre Justin Trudeau.
Dans des nouvelles connexes, les dirigeants du secteur technologique du Canada ont signé une lettre ouverte demandant à leur gouvernement de fournir un visa de travail aux employés de la technologie frappés par l’interdiction de Trump.
Jennifer Moss, co-fondatrice d’une société de technologie canadienne, a déclaré que ces visas aident les travailleurs de la technologie à ne plus retourner aux États-Unis pour vivre et travailler au Canada alors qu’ils demandent une résidence permanente s’ils le souhaitent.
« Si vous n’êtes pas intéressé à garder les gens qui sont extrêmement talentueux, intelligents, les esprits brillants de partout dans le monde, et de les renvoyer aux frontières, nous sommes heureux de prendre ces gens dans notre pays », a déclaré Moss.