Le Burundi a déclaré au secrétaire général des Nations unies que le bureau de l’envoyé spécial de l’organisation doit être fermé d’ici la fin de l’année.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a récemment demandé que le bureau reste en activité pendant une année supplémentaire en raison de la situation « fragile » du pays.
Le bureau de l’envoyé a été créé en 2016 pour mettre fin aux tensions qui avaient plongé dans une crise politique un an plus tôt lorsque le président de l’époque, Pierre Nkurunziza, s’était présenté pour un troisième mandat contesté.
Dans un avis vu par l’AFP et confirmé par un haut diplomate burundais, le ministère des Affaires étrangères a notifié à Antoine Guterres « la fermeture et la liquidation officielle du bureau de l’envoyé spécial au Burundi le 31 décembre 2020. »
L’ONU a cherché à prolonger la mission de l’envoyé d’un an malgré un changement positif de la part du nouveau président Evariste Ndayishimiye, qui a pris ses fonctions après la mort de Nkurunziza en juin.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’une « présence politique » de l’ONU n’était plus importante étant donné que la situation était désormais calme et stable et qu’une récente élection avait conduit à une « transition politique historique. »
« Notre décision est souveraine et irrévocable, nous n’avons plus besoin d’un bureau qui encourage l’idée d’une crise qui n’existe que dans l’esprit de certaines puissances étrangères », a déclaré une source du ministère.
Un diplomate de l’ONU a déclaré, sous couvert d’anonymat, que la décision du Burundi visait peut-être à « négocier une relation politique plus souple avec l’organisation. »
Dans sa note, le ministère des Affaires étrangères du Burundi a déclaré que « le développement socio-économique est le seul domaine de pointe qui nécessite une assistance » de la part de l’ONU.
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