La Confédération brésilienne de football a décidé, mercredi, que les femmes et les hommes gagneront le même salaire (primes et indemnités journalières) en sélection. Une première sur le continent américain.
Les joueuses de la sélection brésilienne de football ont remporté leur combat pour l’égalité salariale, avec l’annonce historique par leur fédération, mercredi 2 septembre, de primes équivalentes à celles de Neymar et des autres stars de la sélection masculine.
Le président de la Confédération brésilienne de football (CBF), Rogério Caboclo, a fait part en conférence de presse de sa décision d’attribuer « le même montant pour les primes et les indemnités journalières aux hommes et aux femmes » en sélection. « Ainsi, les joueuses vont gagner autant que les joueurs, il n’y a plus de différence de genre, la CBF traite hommes et femmes de façon égalitaire », a-t-il ajouté. C’est loin d’être le cas au sein des clubs, avec une différence de salaires abyssale entre hommes et femmes, dans le monde entier.
La nouvelle a dû octroyer un large sourire à Megan Rapinoe, l’atypique co-capitaine de la sélection des États-Unis. Plus bas, à plusieurs pays au Sud, que l’on pourrait comparer à l’écart de considération en matière d’égalité salariale dans le football entre les hommes et les femmes, les Brésiliennes jubilent. L’exploit n’est pas sportif, il ne résulte pas d’une performance sur le rectangle vert, mais il résonne au moins autant, il est symbolique.
Un gros coup pour le football féminin et surtout de la confédération brésilienne de football.
La disparité salariale entre les footballeurs professionnels masculins et féminins est à l’honneur depuis que l’équipe féminine des États-Unis a intenté une action en justice l’an dernier contre l’instance dirigeante U.S. Soccer, alléguant une discrimination fondée sur le sexe en matière de revenus et de conditions de travail.
Les demandes de l’équipe ont été rejetées par un tribunal en mai et une demande d’appel immédiat de la décision a été rejetée.
L’organe directeur du football australien a déclaré en novembre qu’il était parvenu à un accord avec le syndicat des joueurs sur une nouvelle convention collective qui «comblait l’écart de rémunération» entre les équipes masculines et féminines.
La Nouvelle-Zélande et la Norvège ont également pris des mesures pour combler l’écart de rémunération entre leurs joueurs masculins et féminins.