Le billet de 500 euros, pourrait disparaitre car les dirigeants européens le soupçonnent de contribuer plus au financement de réseaux terroristes qu’à payer de quoi se nourrir ou se vêtir. C’est pourquoi ces dirigeants ont appelé le vendredi dernier, la Banque Centrale Européenne à décider de son sort, en prenant une décision sur son maintien ou sa disparition.
Il est « plus utilisé pour dissimuler que pour acheter », a lancé le ministre français des Finances, Michel Sapin, devant des journalistes à Bruxelles, où il participait à une réunion avec ses 27 homologues de l’UE. La plus grosse coupure de la monnaie unique sert « plus à faciliter des transactions qui ne sont pas honnêtes qu’à permettre à vous et moi d’acheter de quoi se nourrir », a argué M. Sapin.
Ces coupures, qui représentent seulement 3% du nombre de billets en euros en circulation mais 28% de leur valeur cumulée selon les statistiques de la BCE, permettent de transporter discrètement d’énormes montants.
Dans un entretien au quotidien Le Parisien, Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, avait déclaré que son institution allait « prochainement » prendre une décision sur une éventuelle suppression de la coupure.
Mais la décision finale appartiendra au conseil des gouverneurs de la BCE, qui réunit les six membres du directoire et les 19 gouverneurs des banques centrales nationales.